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    Activités

    02-12-2014
    1218

    Les gestionnaires du Parc national de la Comoé donnent un signal fort dans la lutte contre l’orpaillage artisanal clandestin

    Le Comité de Gestion Locale (CGL) du Parc national de la Comoé, présidé par M. TUO Fozié, Préfet de Région du Bounkani, Préfet du Département de Bouna, a détruit le jeudi 13novembre 2014 à Dabakala, au cours de sa troisième session ordinaire de l’année, 31 détecteurs de métaux saisis avec les orpailleurs clandestins pour porter atteinte à la diversité biologique de ce patrimoine mondial.

    Dans l’analyse de ce phénomène interdit sur l’ensemble du territoire par décision gouvernementale, le Directeur de Zone Nord-est de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR), Cdt KOUADIO Yao Roger, a fait la situation de l’orpaillage dans le Parc national de la Comoé et sa périphérie, mis en exergue les causes et les impacts de cette activité sur le plan environnemental, social et économique et proposé des mesures pour protéger le parc.

    Sa présentation a révélé que sur l’ensemble des individus appréhendés au cours des dix premiers mois de l’année 2014, l’orpaillage clandestin est apparu à partir du troisième trimestre dans les secteurs de Bouna et Téhini avec un total de 62 individus appréhendés et 31 détecteurs de métaux saisis. En plus des condamnations d’emprisonnement ferme (6 à 8 mois) prononcées pour certains d’entre eux, la destruction du matériel saisi a été ordonnée par le Tribunal.

    Dans le décryptage des causes de l’orpaillage, le cours élevé de l’or sur le marché international (20.000 Fcfa le gramme d’or pur) apparaît comme une raison importante qui entraîne l’intensification de cette activité et l’afflux d’individus vers les espaces naturels et agricoles. L’utilisation des outils de plus en plus sophistiqués par les clandestins tels que des détecteurs de métaux et les déplacements à moto dans des zones très reculées contribuent à exacerber le phénomène. Ajouter à cela, l’inorganisation du secteur, la complicité de certains villages qui hébergent les quidams, le laxisme de certains agents de l’Etat dans la protection des espaces protégés, le non-respect des décisions gouvernementales, sont autant de facteurs aggravants qui ont été relevé par les membres du Comité.

    Comme impacts négatifs au plan environnemental, il est à noter le risque élevé de la destruction des habitats et par ricochet de la faune, l’accentuation du braconnage pour alimenter les braconniers, la pollution des lits des cours d’eau. D’un point de vue socio-économique, les villages concernés par cette activité subissent l’afflux d’individus parfois sous l’effet de stupéfiants, organisés parfois en bandes armées causant vols, viols, meurtres. De plus, les terres agricoles sont vendues et converties au risque de provoquer une diminution des productions agricoles et partant une insécurité alimentaire.

    Pour faire face à cette activité, le Comité de gestion locale a recommandé d’une part des campagnes d’information, d’éducation et de communication ainsi que des émissions radiophoniques en collaboration avec les autorités préfectorales, coutumières, les élus ; et d’autre part, le renforcement des patrouilles motorisées des agents de surveillance, la réhabilitation de postes de contrôles fixes autour du parc, l’utilisation de la force publique et la destruction des outils d’orpaillage.

    La destruction des détecteurs de métaux à la fin de la troisième session du Comité marque donc l’engagement des gestionnaires à lutter contre ce fléau destructeur des espaces naturels.

    La préservation du Parc national de la Comoé d’une superficie de 1 149 150 hectares et des sites naturels de sa périphérie assurera le maintien de la diversité biologique et des processus écologiques, notamment dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, au niveau national voire sous-régional.

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