La Direction de Zone Nord-Est a présenté le bilan de la mise en œuvre à mi-parcours du Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) 2015-2024 du PNC aux populations, autorités préfectorales, élus locaux, et partenaires techniques et financiers.
Le 25 mars 2021, s’est tenue à la Préfecture de Dabakala, la 30ème session (première de l’exercice 2021) du Comité de Gestion locale (CGL) du Parc national de la Comoé (PNC).
Présidée par M. KPAN Droh Joseph, Préfet de la Région du Bounkani, Préfet du département de Bouna, cette rencontre a enregistré la participation des quinze (15) membres statutaires du CGL comprenant des autorités préfectorales des départements de Kong, Nassian, Doropo, Téhini et Dabakala, du représentant du Directeur Général de l’OIPR, des représentants des Conseils régionaux du Bounkani, Tchologo et du Hambol, la Directrice du CRE, le Chef de province de Yalo (représentant la population riveraine), le Président du Bureau régional des industries hôtelières du Gontougo, le Président de l’ONG DEPRERENAF. Les autres participants sont des partenaires techniques et financiers, à savoir la GIZ/PRO2GRN, le représentant de l’ONG Nitidae, le représentant du Président de l’Université Peleforo GON Coulibaly (UPGC) de Korhogo et les présidents de quatre (4) Associations villageoises, lauréats des prix des meilleurs villages pour la conservation du PNC.
Au cours de cette importante rencontre, le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du PAG 2015-2024 du PNC a été présenté aux participants.
L’état de la mise en œuvre des indicateurs clés a été présenté par Capitaine DAPLE Kouazeu Raoul, chargé d’études à la DZNE. Sur un total de 14 indicateurs clés, 8 ont été totalement réalisés (57,14%), 3 partiellement réalisés (21,43%), 2 sont non réalisés (14,29 %) et 1 indicateur (7,14%) nécessite une évaluation à la fin de la mise en œuvre du PAG.
La synthèse de la mise en œuvre du PAG qui a suivi la présentation a été effectuée par Lt/Col. KOUADIO Yao Roger, Directeur de Zone Nord-est de l’OIPR. Un bilan financier ainsi que les effets et impacts induits par la mise en œuvre du PAG ont été expliqués.
Dans l’ensemble, les ressources financières nécessaires pour les activités de la période 2015-2019 ont été mobilisées. L’évaluation du taux de rencontre d’une sélection d’espèces bio-indicatrices (Bubales, Buffles, Cobe de buffon, Eléphant, Hippotrague) montre un accroissement des effectifs entre 14% et 254% qui explique leur bon état de conservation. Au niveau environnemental, la qualité des eaux et la végétation du PNC sont globalement préservées et il n’y a aucun empiètement agricole. Au niveau socioéconomique, il y a eu la création d’emplois directs lors de la mise en œuvre des activités de gestion (surveillance, aménagement, suivi-écologique, etc.) ainsi que l’apparition de pôles de production agricole et d’élevage en périphérie du PNC (maraîcher, miel, poulets de chair, œufs, etc.). La mise en œuvre du PAG a également eu un impact sur l’autonomisation des femmes et la réduction de la pénibilité du travail puis l’amélioration de l’accès à l’eau, l’éducation et la santé.
Quelques lacunes et difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du PAG concernent le manque en personnel à certains postes, la faible contribution des ressources propres au budget de fonctionnement du PNC, l’absence de partenaires du privé pour la réalisation d'infrastructures touristiques, les données insuffisantes sur les carnivores du parc, la recrudescence de l’orpaillage dans le PNC et les régions environnantes, les pistes intérieures du PNC non praticables, etc.
Plusieurs défis sont à relever entre autres : obtenir le label Liste Verte avant 2023 et RAMSAR avant 2024, couvrir en partie le budget de fonctionnement par les ressources propres du PNC en 2025, développer un « Tourisme local », renforcer la communication pour le changement de comportement et le développement durable, etc.
L’état de mise en œuvre des thèmes de recherche prioritaire et le plan d’actions 2021-2023 des activités de recherche ont également été présentés par Lt/Col. Amara OUATTARA, Chargé de suivi-écologique à la DZNE.
Les échanges ont également porté sur le Projet Agroforesterie dans le cadre du Projet de Gouvernance et de Gestion durable des Ressources Naturelles des espaces Comoé et Taï en Côte d’Ivoire (Pro2GRN) de la GIZ et sur le projet PAP-Bio Comoé de l’ONG Nitidae.
Par ailleurs, cette session a été le lieu pour la Direction du parc de faire la remise officielle des prix de la 2ème édition du concours de meilleur village riverain pour la conservation et la gestion durable des ressources naturelles des terroirs de sa Zone Périphérique. Les villages concernés sont Kokpingué, Dedi, Kongolo, Banvayo. Ces prix ont été réceptionnés par les Présidents des Associations villageoises de Conservation et Développement (AVCD) de ces villages. La Direction du parc a rappelé qu’elle est en attente dans les jours à venir de projets qui seront financés à la hauteur des différents prix pour un montant total de 7,5 millions FCFA.
Au regard des avancées présentées, le représentant du Directeur Général de l’OIPR, Lt/Colonel OUATTARA Kassoum a encouragé l’équipe de la Direction de Zone Nord-est à poursuivre ses efforts de gestion durable du Parc national de la Comoé, et a surtout adressé des remerciements aux membres du CGL pour leurs appuis constants à la conservation de notre patrimoine naturel.
Pour finir, le président du CGL, M. KPAN Droh Joseph, Préfet de Région du Bounkani s’est dit satisfait du déroulement de la session, et a rappelé aux membres de continuer à apporter leur appui à l’OIPR pour la conservation du PNC.
